Le chantier des mutations des foyers de travailleurs migrants en résidences sociales est un défi aux enjeux colossaux : humains, sociaux, politiques, techniques... Les gestionnaires regroupés au sein de l'UNAFO et l'Etat se mobilisent pour y faire face
Nous assistons aujourd'hui à la fin d'un cycle : celui des foyers de travailleurs migrants et l'émergence d'un nouveau cycle : celui des résidences sociales (1). Au delà du changement de nom ou de la volonté politique affichée par l'Etat, nous avons bien à faire face à une réalité incontournable. Les résidents ont vieilli, tout comme les foyers qu'ils occupent, et les gestionnaires avec l'ensemble de leurs partenaires doivent faire face aux mutations actuelles !
Celles-ci concernent à la fois l'accueil de nouvelles populations précarisées, l'adaptation du bâti et des projets sociaux des foyers et résidences sociales aux nouveaux besoins des résidents, à des usages différents et leur inscription nécessaire dans la ville et les politiques urbaines. Il y a là un enjeu essentiel qui, au-delà des populations immigrées vieillissantes, concerne toutes les personnes en situation de précarité à la recherche d'un habitat transitoire ou de lieux de vie adaptés à leur situation personnelle. Ces mutations, ces enjeux, les gestionnaires de foyers de travailleurs migrants et résidences sociales ont décidé d'y faire face en se donnant à eux-mêmes par l'intermédiaire de l'UNAFO les moyens d'accomplir les transformations devenues nécessaires.